
Discours du Directeur Général de l’ANSER à l’occasion de la signature du Cadre de collaboration pour la viabilisation et la pérennisation des centrales électriques construites par l’ANSER
dans Communiqué de presse le 07/03/2025 par Napster AdlasMesdames et Messieurs les Présidents et Membres des Conseils d’Administrations de l’INPP, du FOGEC, de la CADECO, du SNCOOP et l’OVDA
Mesdames et Messieurs à vos titres et qualités ;
Dans des temps lointains de l’époque qu’est la nôtre, la découverte du feu a fait advenir des changements colossaux dans les modes de vie de nos ancêtres. Pour sa part, l’électricité, en franchissant l’enclos de l’histoire de l’humanité, a permis à cette dernière d’opérer un bon quantique dans l’organisation de nos sociétés de sorte qu’aucune recette du développement ne peut s’envisager sans énergie comme ingrédient de base. Nous en sommes tout simplement dépendants.
De part son mandant, l’Agence Nationale de l’Electrification et des Services Energétiques en milieux Rural et périurbain (ANSER en sigle) se préoccupe d’apporter l’énergie, telle la flamme olympique, aux contrées rurales gisant dans la précarité énergétique, par conséquent, dépourvues du stimulus énergétique pour leur ascension vers le progrès.
Pour rappel, en créant l’ANSER, la motivation du Gouvernement congolais était celle de solutionner quatre (4) contraintes majeures à savoir :
- Le taux faible d’électrification en milieux rural et périurbain,
- Les mauvaises conditions de vie sociale et économique des populations vivant en milieu rural,
- L’insuffisance des services énergétiques et enfin
- L’épineux fléaux de l’exode rural.
Le rapport complexe qu’entretient l’énergie avec d’autres facteurs de développement ne nous autorise plus d’appréhender l’électrification comme une action isolée, indépendantes et/ou dissidentes des autres variables du développement. C’est tout le sens que nous reconnaissons à la signature, ce jour, du cadre de collaboration pour la viabilisation et la pérennisation des centrales électriques construites par l’ANSER. Etant donné que la question du développement à la base de notre pays, constitue une immensité teintée de complexité, elle nous impose l’impératif de l’aborder en synergie, mieux en consortium.
Les établissements et institutions publics suivants ont manifesté leur accords dans l’accompagnement de l’ANSER sous forme d’un consortium opérationnel pour une intervention sectorielle inclusive à savoir, l’INPP, le FOGEC, la CADECO, le SNCOOP et l’OVDA.
Dans la mise en œuvre du présent consortium, chaque partenaire de viabilisation des projets d’électrification va agir en fonction des missions régaliennes lui confiées par le gouvernement de la République Démocratique du Congo. Les membres du consortium travailleront en complémentarité pour accompagner les ménages, les usagers productifs et collectifs à partir de leurs missions respectives.
En effet, à travers le programme de viabilisation et de pérennisation des centrales électriques construites nous aspirons à majorer notre capacité d’investir collectivement dans des projets qui puissent porter le souffle du progrès pour de multiples générations à venir, des projets qui perdurent dans le temps. Car, bénéficiant de la maintenance et des mécanismes de viabilisation adéquats une fois le financement arrivé à terme.
Aussi, dans ce consortium, l’ANSER, jouera-t-elle, un rôle catalytique dans l’organisation des enquêtes socioéconomiques, dans la promotion des services énergétiques, dans l’accompagnement des autres partenaires dans le développement des chaines des valeurs, dans le cofinancement et dans l’accompagnement des entreprises privées oeuvrant dans le secteur de l’électricité par la délégation de service public.
En répondant à sa vocation première, chacune des institutions impliquées dans la synergie que nous confectionnons, participera à une approche multisectorielle et multidimensionnelle propice à l’atteinte des objectifs du développement durable.
L’INPP (Institut National de Préparation Professionnelle) jouera son rôle traditionnel de formation et d’incubateur d’entreprises. La formation sera axée sur le secteur agroalimentaire afin de former les jeunes des zones électrifiées sur le développement des chaines de valeurs et sur le secteur de l’énergie électrique. Les jeunes entrepreneurs incubés, s’ils ne disposent pas des capitaux propres, ils peuvent être éligibles pour bénéficiers d’un financement auprès de CADECO avec le fonds de garantie en provenance de FOGEC (Fonds de garantie pour l’Entrepreneuriat Congolais). Les formations peuvent durer trois à six mois maximums.
Le FOGEC, à son tour, s’occupera de la réception de plans d’affaires des entrepreneurs (du secteur de l’électricité ou de développement des chaines des valeurs agricoles) et procédera à leur analyse dans un délai de plus ou moins trois mois.
La CADECO, de son coté, jouera un rôle important dans l’inclusion financière et la perception de toutes les recettes des entreprises exploitant les centrales électriques en milieux rural et périurbain. Vu la rareté des institutions financières dans les zones reculées de notre pays. C’est une manière de tracer les transactions monétaires et faciliter les retenues à la source de taxes, impôts et redevance dus à l’Etat.
Etant une banque de proximité, l’implantation de CADECO dans la zone électrifiée facilitera également l’accès de crédit pour les ménages, les coopératives et les organisations paysannes.
L’intervention de SNCOOP (Service National des Coopératives et Organisations paysannes), étant une direction nationale au sein du ministère du développement rural, sera focalisée sur l’accompagnement responsable des toutes les coopératives et organisations existantes et œuvrant dans différents secteurs de la vie. Il accompagnera, dans les zones électrifiées, toutes initiatives locales susceptibles d’être regroupées pour accomplir un but commun.
La stratégie mise en place par l’ANSER après électrification d’une contrée, consiste à conscientiser les entrepreneurs locaux et les coopératives à ne plus acheminer vers les grands centres de consommation les produits bruts mais plutôt les produits finis avec des bons emballages. En cas de détérioration des voies d’évacuations, l’OVDA (Office de Voies de Desserte Agricole) a été intégré dans le consortium pour chaque fois faciliter l’évacuation des produits locaux par la réhabilitation et ouvertures des routes de desserte agricole.
Le consortium disposera enfin d’un comité de pilotage qui assurera le suivi de la mise en œuvre du programme avec des réunions périodiques. Ce comité sera dirigé par l’ANSER. Les évaluations interviendront à mi-parcours et à la fin de chaque année.
Mesdames et Messieurs les Présidents et Membres des Conseils d’Administrations de l’INPP, du FOGEC, de la CADECO, du SNCOOP et l’OVDA,
Mesdames et Messieurs à vos titres et qualités.
Dans son discours d’investiture du samedi 20 janvier 2024, Son Excellence le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Chef de l’Etat, a dévoilé les 6 objectifs/piliers de son nouveau quinquennat à savoir (i) Créer plus d’emplois, (ii) Protéger le pouvoir d’achat des ménages en stabilisant le taux de change, (iii) Assurer avec efficacité la sécurité des populations et de leurs biens, (iii) Poursuivre la diversification de l’économie, (iv) Garantir plus d’accès aux services sociaux de base et (v) Renforcer l’efficacité des services publics.
La démarche de l’ANSER à travers ses divers projets d’électrification en milieux rural et périurbain, en collaboration avec ses partenaires étatiques notamment l’INPP, le FOGEC, la CADECO, le SNCOOP et l’OVDA, constitue sa contribution à la vision politique du Chef de l’Etat pour favoriser la diversification de l’économie, assurer plus d’accès aux services sociaux de base, lutter contre l’exode rural et permettre la croissance économique en stimulant l’économie locale par le développement des activités socio-économiques et la création d’emplois.
Je vous remercie.
Le Directeur Général de l’ANSER
Cyprien MUSIMAR NDELE