Dans le souci de promouvoir et de consolider la confiance entre le secteur public et privé, l’ANSER s’est entourée ce jeudi 26 janvier 2023, dans l’enceinte de la concession du Texaf au Silikin Village, des acteurs du secteur privé œuvrant dans le domaine de l’électrification pour l’évaluation de son partenariat avec eux en lien spécifiquement avec ses dossiers récents d’appels d’offre relatif au programme d’urgence d’électrification de l’espace Grand Kasaï et le Fonds Mwinda.
Il est à noter qu’à ce jour, avec l’encadrement technique de la Direction Générale de Contrôle des Marchés Publics (DGCMP), l’ANSER a déjà mené avec succès deux processus majeurs de passation des marchés. Le premier a porté sur l’administration des subsides aux bénéficiaires finaux à travers le Fonds Mwinda, tandis que le second s’est attelé sur la sélection des entreprises pour l’établissement des mini réseaux dans la région du Kasaï (bien que cela s’étend au-delà du Kasaï). Sur un total de 31 marchés, 161 offres ont été réceptionnées.
Si, de façon générale, ces processus ont occasionné un engouement sans précédent dans le secteur de la part des acteurs privés, plusieurs offres ont, cependant, été invalidées faute de conformité administrative (soit 59%) alors que 25% présentaient des coûts disproportionnellement élevés par rapport aux évaluations internes.
Les parties ont reconnu que, avec la libéralisation, ce type de marchés visant à assurer l’électrification rurale et périurbaine est jeune mais le secteur privé l’est aussi dans le contexte de la RDC. Ces deux facteurs conjugués sont suffisants pour justifier le nombre important des soumissions rejetées. Tirant les leçons des faiblesses constatées de part et d’autre, les parties ont convenu à des actions conjuguées. Les pouvoirs publics (ANSER et DGCMP) devraient s’investir à faciliter les processus administratifs, tandis que les banques pour ce qui est des différentes garanties exigées. A son tour, le secteur privé devrait se mettre au diapason des enjeux en fournissant des offres adéquates.
Cette rencontre a été très franche et dynamique. Elle a duré 3 heures dont une de présentation et deux de débat. Avec cet exercice, l’ANSER espère que le prochain cycle des appels d’offres sera davantage fructueux que celui en cours.